L’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) continue sa lutte contre le piratage en ligne, avec un coup d’éclat récent visant les plateformes illégales de streaming. Cette action s’inscrit dans un contexte où la diffusion illégale des événements sportifs, notamment les matchs de Ligue 1, explose. Peu avant la troisième journée du championnat de Ligue 1, l’Arcom a bloqué 101 sites pirates en une seule journée, dans une tentative de limiter l’accès à ces contenus illicites. Au cours de cette saison, 174 sites ont été rendus inaccessibles en France sur demande de l’autorité. Ces fermetures visent principalement à protéger les droits de diffusion des chaînes légales comme DAZN et beIN Sports, mais le défi reste colossal. Les pirates trouvent toujours des moyens de contourner ces blocages et de relancer leurs activités sur de nouvelles plateformes. Dans ce climat, d’autres formes de piratage prennent de l’ampleur, à commencer par l’IPTV et Telegram, des alternatives prisées des spectateurs en quête de contenus gratuits.
Telegram et IPTV remplacent les plateformes de streaming illégaux
Si les sites de streaming illégaux sont régulièrement fermés, les amateurs de sports en direct ont trouvé d’autres canaux pour contourner les abonnements coûteux. Telegram, l’application de messagerie chiffrée, connaît une popularité grandissante pour la diffusion des matchs.
De nombreux canaux publics, rassemblant parfois des dizaines de milliers de membres, partagent des liens vers des diffusions en direct de la Ligue 1.
Ces retransmissions piratées sont accessibles sans grande difficulté, malgré les efforts sporadiques de l’Arcom pour les faire disparaître. L’application permet à ses utilisateurs de rejoindre rapidement de nouvelles chaînes en cas de suppression, créant un cycle de piratage difficile à enrayer.
Parallèlement, les services d’IPTV, qui offrent un accès à des centaines de chaînes de télévision internationales, sont devenus l’une des méthodes privilégiées des pirates. L’IPTV permet, moyennant un faible coût d’abonnement, d’accéder à une large gamme de programmes, des chaînes sportives premium aux offres de divertissement généralistes.
Pour l’Arcom, cette pratique est un défi encore plus complexe que les sites de streaming. Les plateformes d’IPTV se régénèrent à une vitesse fulgurante après chaque fermeture, obligeant l’autorité à adopter de nouvelles stratégies pour freiner ce fléau :
- 174 sites pirates bloqués en France depuis le début de la saison de Ligue 1, en raison du piratage de la ligue 1 sur DAZN.
- 101 noms de domaine fermés avant le match Lyon-Strasbourg de la troisième journée.
- Telegram utilisé pour la retransmission illégale de matchs en direct, avec des milliers d’abonnés.
- L’IPTV offre un accès massif aux chaînes payantes, compliquant la tâche des autorités.
Pour illustrer l’ampleur du phénomène et les actions menées, voici un aperçu des données liées au blocage des sites pirates et à l’utilisation de l’IPTV :
| Action | Nombre de sites ou canaux concernés | Période | Plateformes ciblées |
|---|---|---|---|
| Sites pirates bloqués | 174 | Depuis début août 2024 | Streaming sportif (Ligue 1, Ligue 2) |
| Sites bloqués lors de la 3e journée | 101 | 30 août 2024 | Streaming illégal |
| Canaux Telegram actifs pour la diffusion illégale | Inconnu (estimé à plusieurs dizaines) | 2024 | Diffusion de matchs Ligue 1 |
| Services IPTV bloqués | Estimé à plusieurs centaines | 2024 | Chaînes de télévision internationales |
L’efficacité des mesures de l’Arcom contre le piratage des contenus sportifs repose sur un timing judicieux et des opérations répétées.
Toutefois, le dynamisme des pirates et la popularité des méthodes alternatives comme Telegram et l’IPTV imposent à l’autorité de nouvelles stratégies pour tenter de juguler ce phénomène qui s’adapte sans cesse aux blocages.