Nous avons assisté à la sortie tant attendue de Banger sur Netflix, un film qui fait parler de lui depuis sa bande-annonce prometteuse. Ce mercredi 3 avril 2025, la plateforme de streaming a mis en ligne cette production française qui marque le retour de Vincent Cassel sur nos écrans, cette fois-ci dans l’univers des DJ et de la musique électronique. Une ambiance qui nous rappelle les nuits blanches passées sur nos consoles à jouer à DJ Hero, mais avec un casting bien plus prestigieux.
Vincent Cassel et Mister V s’affrontent dans un duel musical explosif
Netflix frappe fort avec ce casting qui réunit deux générations d’artistes. Vincent Cassel, que nous connaissons tous depuis son rôle mythique dans La Haine, incarne Scorpex, un DJ autrefois adulé mais dont la popularité s’effrite face à la nouvelle génération. Face à lui, Mister V, figure incontournable du YouTube français devenu rappeur à succès, interprète Vestax, le nouveau prodige de l’électro.
Le film nous plonge dans une mission inattendue : Scorpex, recruté par Rose (Laura Felpin), une agente de la DGSI, doit infiltrer l’entourage de Vestax. L’objectif? Découvrir si ce dernier trempe dans un trafic de drogue orchestré par la mafia russe. Pour l’ancien DJ, c’est l’occasion rêvée de reprendre sa place sur le devant de la scène tout en éliminant son rival.
Le reste du casting fait également rêver avec des talents comme Paul Mirabel, Manu Payet, Panayotis Pascot, Philippe Katerine et Nicolas Maury. Une équipe qui rappelle l’époque où nous rassemblions nos amis pour des soirées gaming endiablées, chacun avec sa spécialité et son style propre.
La France continue d’ailleurs de s’imposer sur Netflix, comme en témoigne le récent succès des films comme « Les SEGPA » classé n°1 sur la plateforme en seulement 24 heures.
L’univers électro à l’honneur, mais un humour qui peine à convaincre
Banger marque les débuts au cinéma de Bertrand Langeron, alias SoMe, ancien directeur artistique du célèbre label Ed Banger. Son expertise dans l’univers de la musique électronique se ressent dans chaque scène liée à cet environnement. Les références aux techniques de mixage, à l’ambiance des clubs et à la culture DJ sont nombreuses et précises, nous rappelant les heures passées à examiner les bandes-son de jeux comme GTA ou Need for Speed.
Le film s’ouvre d’ailleurs sur une séquence méta plutôt réussie qui souligne l’incompréhension générale face à l’art du DJ. Voici quelques éléments qui nous ont marqués dans cette immersion électro :
- Des scènes de mix techniques et visuellement impressionnantes
- Des clins d’œil aux figures emblématiques de la scène électro française
- Une bande-son efficace qui donne envie de bouger
- Des costumes et accessoires fidèles à l’univers des clubs
Le principal point faible du film réside paradoxalement dans son aspect comique. Alors que la bande-annonce promettait une comédie déjantée, le résultat final s’avère plus sage et conventionnel.
Les tentatives de satire sur le monde de la musique et de la mode tombent souvent à plat, s’appuyant sur des clichés déjà bien exploités.
Un premier film qui peine à tenir ses promesses
Pour son premier long-métrage, Bertrand Langeron avait l’ambition de marier son expertise de la musique électro avec une comédie grand public. Si la partie musicale est maîtrisée, l’aspect comique laisse à désirer. Le film ne parvient pas à trouver son rythme, oscillant entre moments d’action, tentatives d’humour et hommage à la culture DJ.
Le tableau suivant résume notre perception du film :
Aspects | Points forts | Points faibles |
---|---|---|
Casting | Diversifié et talentueux | Certains talents sous-exploités |
Univers musical | Authentique et immersif | Parfois trop technique pour le grand public |
Humour | Quelques bonnes trouvailles | Majoritairement plat et prévisible |
Scénario | Concept original | Développement inégal |
Vincent Cassel livre une performance honorable malgré un personnage pas toujours bien écrit. Sa dynamique avec Mister V fonctionne par moments, rappelant les duos improbables qui ont fait les beaux jours du cinéma français.
Le film s’inscrit d’ailleurs dans cette tendance des productions françaises qui cartonnent sur Netflix malgré des critiques mitigées.
Un film qui ne porte pas totalement son titre
En argot contemporain, un « banger » désigne un morceau de musique explosif, qui marque les esprits et fait danser les foules. Si le film de Netflix porte bien ce titre accrocheur, il ne parvient malheureusement pas à être aussi marquant qu’il le prétend.
Pour les amateurs de musique électronique, Banger offre une plongée intéressante dans cet univers spécifique, avec ses codes et ses rituels. Pour les autres, le film risque de laisser une impression mitigée, ni vraiment drôle ni vraiment captivant.
Notre verdict? Un film qui aurait gagné à assumer davantage sa folie annoncée dans la bande-annonce. À l’image de nos sessions de jeu où l’on attend le niveau bonus qui ne vient jamais, Banger nous laisse sur notre faim, malgré quelques morceaux de bravoure et un casting attachant.
Rédacteur Jeux vidéos & console sur News Console