La nouvelle Nintendo Switch 2 suscite autant d’enthousiasme que de controverse dans la communauté des joueurs. Alors que nous attendions avec impatience cette console qui promet une évolution majeure dans l’univers Nintendo, une annonce récente a jeté un froid parmi les collectionneurs et amateurs de jeux physiques. Pour beaucoup d’entre nous qui avons grandi en collectionnant précieusement nos cartouches depuis l’époque de la NES, ce virage représente un changement radical dans la philosophie de Nintendo.
Le jour où Nintendo a trahi les collectionneurs de cartouches
Le récent Nintendo Direct consacré à la Switch 2 a levé le voile sur une pratique qui fait monter la tension chez les joueurs. Certains jeux, bien que vendus en version physique, ne contiendront pas réellement le jeu sur la cartouche.
Ces supports serviront uniquement de « clé d’accès » pour télécharger le contenu. Une révélation qui a provoqué une vague d’indignation.
Cette décision marque un tournant radical pour Nintendo, entreprise qui s’était jusqu’à présent positionnée comme l’un des derniers défenseurs du format physique dans l’industrie du jeu vidéo. Nous avons tous en mémoire ces étagères remplies de jeux Nintendo dont la valeur ne diminuait jamais, contrairement aux titres d’autres plateformes.
Bravely Default Flying Fairy HD Remaster et Street Fighter 6 figurent parmi les premiers titres confirmés qui adopteront ce format hybride contesté. Nintendo a précisé que ces jeux porteront une mention sur leur boîtier indiquant la nécessité de télécharger le contenu après insertion de la cartouche.
Cette pratique n’est pas totalement nouvelle – plus de 100 jeux Switch 1 potentiellement incompatibles avec la Switch 2 – mais sa généralisation inquiète.
Une tarification qui fait grimper le mercure
Si l’absence de jeu sur les cartouches physiques n’était pas suffisante pour irriter les fans, la nouvelle politique tarifaire de Nintendo a achevé de les mettre en colère. Les exclusivités Nintendo Switch 2 se positionneront entre 80€ et 90€ en version physique, un tarif jamais atteint pour des jeux Nintendo.
Le contraste est saisissant entre ces prix en hausse et la diminution du contenu réel des cartouches. Voici les principales raisons de mécontentement exprimées par la communauté :
- Impossibilité de jouer sans connexion internet
- Perte de la valeur de collection des jeux physiques
- Inquiétudes sur la préservation à long terme des jeux
- Augmentation significative des prix.
Une telle stratégie semble particulièrement déconnectée du public historique de Nintendo, composé de nombreux collectionneurs et joueurs attachés au format physique. Pour nous qui avons passé des années à chiner des cartouches rares de Super Nintendo dans les brocantes, cette nouvelle politique représente un véritable séisme culturel.
Les implications à long terme pour les joueurs
Cette évolution pose de sérieuses questions sur l’avenir du jeu vidéo physique. Sans jeu réellement inclus dans ces cartouches virtuelles, que reste-t-il de l’expérience de collection tant appréciée par les fans de Nintendo?
La dématérialisation forcée soulève aussi des interrogations sur la propriété réelle des jeux.
| Format | Avantages | Inconvénients |
|---|---|---|
| Physique traditionnel | Collection, revente, prêt, indépendance | Stockage physique, risque de perte |
| Nouveau format « physique-clé » | Aspect visuel de collection | Dépendance internet, absence de contenu réel |
| Totalement dématérialisé | Facilité d’accès, pas de stockage | Aucune collection, dépendance aux serveurs |
Si Nintendo abandonne progressivement le support physique traditionnel, la préservation du patrimoine vidéoludique devient une préoccupation majeure. Que se passera-t-il quand les serveurs de téléchargement seront fermés dans 10 ou 15 ans? Des pans entiers de création pourraient simplement disparaître.
Cette nouvelle politique semble d’autant plus surprenante que l’annonce choquante de Final Fantasy 7 Remake sur Switch 2 avait généré un enthousiasme considérable. Les joueurs s’attendent légitimement à pouvoir profiter pleinement de tels titres majeurs sans contraintes supplémentaires.
Un pas de plus vers l’extinction du jeu physique
Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large de l’industrie. La disparition progressive des supports physiques n’est pas uniquement une initiative de Nintendo, mais la firme japonaise était perçue comme l’un des derniers bastions résistant à cette tendance.
La pratique rappelle ce qui se fait déjà sur d’autres plateformes avec les « day one patches » devenus quasi-systématiques. Des jeux comme L.A. Noire sur la première Switch avaient déjà expérimenté cette approche, mais jamais à une telle échelle.
Nous assistons peut-être à la fin d’une époque, celle où l’on pouvait prêter un jeu à un ami, le revendre après y avoir joué, ou simplement admirer sa collection sur une étagère en sachant que ces cartouches fonctionneraient toujours, même dans plusieurs décennies. Cette transition marque un changement fondamental dans notre rapport à la possession des jeux vidéo.
Rédacteur Jeux vidéos & console sur News Console